Pour visiter Louxor, on peut le faire aisément par soi-même...

Dimanche, nous nous sommes rendus seuls à la NECROPOLE THEBAINE

Pour gagner la rive ouest, nous avons emprunté le bac public en face du temple du Louxor (4 livres égyptienne aller retour). Peu de touristes empruntent ce bac pourtant très pratiques et pas cher! (Sinon, vous pouvez toujours emprunter une felouche ou un petit bateau.) De là, nous avons rencontré un égyptien qui nous a proposé de nous emmener visiter la rive gauche. Le choix d’un mode de transport pour visiter la nécropole est primordial car le site est étendu. Les différents ensembles sont parfois séparés de 6 à 8 km. Nous avons négocié à 20 euros le transport sur la rive ouest, en précisant les différents arrêts sur le parcours: vallée des nobles, vallée des reines, Medinet Abu et les colosses de Mennon. Bon, la voiture était vétuste, on espérait que le chauffeur ne soit pas obligé de freiner en catastrophe car je ne pense pas qu'il aurait pu le faire et puis on avait une climatisation naturelle puisque les portes de sa voiture s'ouvraient régulièrement toutes seules, enfin la ceinture de sécurité, on l'oublie puisqu'elle était inexistante (comme souvent d'ailleurs en Egypte!)

Site ouvert de 6h-17h. Chaque site nécessite un billet séparé. La majorité s’achète au tickets office sauf pour la vallée de rois, Toutankhamon et le temple d’Hatchepsout et la vallée des reines qui se prennent sur les sites respectifs. Les billets sont valables pour le jour même.

Pour se rendre au Tickets office depuis l’embarcadère, aller tout droit sur 4km puis dépasser les colosses de Memnon. Le guichet se trouve juste à l’intersection de la route menant à la vallée des reines (à gauche) avec celle de la vallée des rois (droite). Pour la vallée des rois et des reines, un billet donne droit à la visite de 3 tombes. Les photos sont interdites dans les tombes

En progressant du Nil vers les hautes falaises libyque, on traverse un paysage verdoyant que longent des habitations colorées. Très vite, on distingue deux colosses de grès: les colosses de Mennon puis plus loin, les silhouettes des temples funéraires.

   

Les colosses de Memnon

Sur la droite de la route principale qui mène à la montagne thébaine et à ses sites ; ce duo de colosses marque comme une frontière entre les terres cultivées et le désert.

Hautes de 19.5m, ces 2 imposantes statues semblent garder l’entrée de la nécropole sacrée ; elles constituaient l’entrée du temple funéraire d’Aménophis III. Les colosses représentent le pharaon assis, mains à plat sur les cuisses. Au pied des statues, de chaque côté, la mère (à gauche) et l’épouse Titi (droite)

   

 

La vallée des nobles

Ticket office avant de se rendre sur le site. Dans le village de Gourna. Près de 500 sépultures privées. C’est la nécropole des fonctionnaires, des hauts dignitaires et de la cour qui n’était pas d’extraction royale. Les scènes évoquées sont avant tout tirées de la vie quotidienne, de l’artisanat, de l’agriculture autant que le banquet funéraire accompagné de musique et de danse.

La tombe de Ramose n°55, village, XVIIIe dyn jumelé avec Ouserhat et Khaemhat

La décoration exécutée en relief est d’un grand raffinement : bas relief sculptés dans le stuc. La cour et la salle hypostyle avec ses 32 colonnes sont décorées. Sur le mur de droite en entrant : au centre Ramose et sa femme. A leur gauche scène de versement de tributs avec, dans les cartouches, le détail des marchandises. Sur le mur de droite, scène de dépeçage d’un bœuf. Aux visages ronds idéalisés succèdent des visages aux traits accentués, plus étirés. Dans le banquet funéraire, l’invité de Ramose à gauche de l’entré est un peu raide et seul l’œil et le sourcil sont peints afin de souligner l’intensité du regard. Bénéficiant de l’éveil esthétique manifesté sous Aménophis III, plusieurs scènes gravées se préoccupent de problèmes d’espace. Cet aspect est manifeste pour les personnages répartis sur plusieurs plans

La tombe de Khaemhat n°57, village XVIIIE dyn

La peinture cède la place au décor sculpté dans le calcaire. Cependant beaucoup sont abimés. Les scènes habituelles alternent avec des thèmes rares. 1e salle à gauche scène de la vie rurale. En face, scène de navigation. Dans le passage menant au vestibule, Khaemhat se tient les bras levé, en adoration. De part et d’autre de la niche se tiennent les statues du défunt, de sa femme Tiyi et de ses parents. Le plafond a un beau décor de damier.

La tombe d’Ouserhat,

Les panneaux peints illustrent la vie de tous les jours. Couleurs d’une étonnante fraicheur. La tombe se compose d’une chambre, d’un passage et d’une niche. On y voit des scènes de chasse, de pêche et de cueillette.

 

La vallée des reines

Ticket se rend sur le site même. App photo interdits. Elle recense près de 80 tombes de reines, d’enfants royaux et de jeunes princes, datant de la XVIIIe à la XXe dyn

Amon-her-Khepechef n°55

Le caveau le plus intéressent en raison de son état de conservation. La décoration fourmille de détails. Le jeune prince reconnaissable à sa mèche de cheveux est représenté en compagnie de son père à plusieurs reprises : le roi Ramsès III rend hommage aux dieux afin qu’ils accueillent favorablement son fils. Fraicheur des costumes, originalité des teintes encore très vives. La chambre funéraire n’a pas été achevée. Sarcophage de granit rose ; et dans une petite vitrine, un fœtus humain de 6 mois retrouvé au sud de la vallée des rois

Khaemouaset n°44

La sépulture du fils ainé de Ramsès III est une tombe de format réduit. La décoration polychrome est très bien conservée. Les salles sont basses et les plafonds sont couverts d’étoiles. Le prince seul, s’adresse aux gardiens des portes du royaume d’Osiris. Dans l’annexe du fond, sur la gauche, Osiris a le visage peint en vert symbole de régénération. La dernière porte est gardée par Anubis et deus lions.

 

La vallée des rois

Le billet pour 3 tombes. Appareil photo interdit. La vallée se divise en 2 bras : la vallée des rois et la vallée des singes. Cette dernière ne contient que 4 tombes. Cette vallée est le fruit d’une érosion qui a ouvert d’étroits passages dans les massifs calcaires de la chaine libyque. Longue de plusieurs kms, elle n’offre que la roche aux regards, ses tombes étant cachées dans es profondeurs.

Elle constitue la pièce maitresse des sites de la rive gauche et compte 63 tombes. 13 d’entre elles sont visitables ; elles peuvent être fermées pour restauration ou fouilles.

 

Le temple d’Hatchepsout

Le ticket s’achète sur le site lui-même. Un petit train vous conduit du parking jusqu’au cirque de falaises calcaires où l’entrée du temple offre un panorama superbe. Les falaises se sont érodées en un complexe réseau de failles et de fissures plus ou moins profondes, faisant alterner ombre et lumière selon l’heure de la journée. La vallée se termine en un vaste amphithéâtre, au pied de parois verticales ocrées. L’architecte Senenmout a réussi la prouesse de construire un temple qui semble émerger de la roche. Ce temple est un spéos : sanctuaire creusé dans le roc. Particulièrement original dans sa conception, ce temple fut commandé par la reine Hatchepsout ; il se compose de 3 terrasses.

   

   

   

1e terrasse

Les sphinx et les obélisques qui bordaient la rampe d’accès à la 1e terrasse n’existe plus. Un des sphinx est conservé au Musée du Caire. A l’ouest, s’ouvre un portique interrompu en son centre par une rampe qui mène à la 2e terrasse. Ce portique en 2 parties se compose de 2 fois 11 piliers arrondis doublés de 11 colonnes. Deux colosses osiraiques représentant la reine étaient accolés aux extrémités.

2e Terrasse

A l’ouest, elle est flanquée d’un portique comprenant 2 fois 24 piliers. Sur la droite, de beaux vestiges de fresques. Le temple se visite de la gauche vers la droite :

la 1e salle est la chapelle dédiée à la déesse Hathor, représentée sous la forme d’une vache ou d’un visage de femme. Enfilade de chambres précédées de 2 salles hypostyles. La 1e est occupée par deux rangées de colonnes et de piliers aux chapiteaux hathoriques ; la 2e est occupée par des colonnes hathoriques et des colonnes cannelées à 16 pans. Sur ses reliefs défilent des soldats. Dans les chambres, la reine rend hommage à  la déesse. L’architecte a signé son œuvre en se faisant représenter derrière le battant de certaines niches

La 2e salle illustre l’expédition au pays de Pount. La reine de Pount est représenté obèse.

La 3e salle raconte la naissance divine d’Hatchepsout. Elle commence par le mariage sacré d’Amon-Rê avec Ahmoza, puis présente Ahmoza enceinte de 3 puis 5 mois. On la voit ensuite sur la chaise d’accouchement, donnant naissance à Hatchepsout. Enfin, Amon-Rê déclare qu’Hatchepsout doit être respectée de tous comme un roi.

La 2e terrasse est bordée au nord par un portique inachevé de 15 colonnes protodoriques. A gauche s’ouvre une chapelle dédiée à Anubis qui comprend un vestibule et 3 sanctuaires. La salle hypostyle, en harmonie avec le portique a encore son plafond bleu constellé d’étoiles jaunes

3e terrasse

Au 2e étage, elle est bordée, de part et d’autre, par une colonnade de piliers osiriaques. Derrière cette façade se cache une cour intérieure, qui devait être jadis une salle hypostyle, bordée, à gauche à la fois par une chapelle funéraire dédiée à Touthmôsis 1e et par une table d’offrande à Hatchepsout ; à droite, par un autel dédié au dieu Horakhty. Le sanctuaire se compose de 3 salles en enfilade.

 

Medinet Habou

Ticket à prendre au Tickets Office ; au sud de la vallée des reines 

Ramsès III éleva son temple funéraire à Medinet Habou à proximité d’un sanctuaire plus ancien construit sous Hatchepsout. Durant les XXVe et XXVIe dyn, les divines adoratrices d’Amon bâtirent en ces lieux leurs temples funéraires. A l’époque chrétienne, Mediret Habou devint une véritable cité mais avec la conquête arabe, la population copte se réfugia à Esna

La porte monumentale : L’entrée est marquée par une porte triomphale empreinte d’architecture militaire. Le pavillon ouvre par un corps de garde om l’on voit le pharaon offrir de l’encens à Amon. Les différentes scènes qui ornent cet édifice sont en rapport avec les conquêtes du roi

Le temple des Thoutmosis : à droite sur l’esplanade. L’édifice au plan élaboré a préservé l’élégance qui caractérise l’architecture de la XVIIIe dyn

Les chapelles des divines adoratrices d’Amon : à gauche sur l’esplanade. Il s’agit de 2 petits temples accolés décorés de scènes d’offrandes

Le temple de Ramsès III : 7ha de surfaces décorées. Par ses dimensions, c’est le plus grand temple de Thèbes après celui de Karnak. Influencé par le Ramesseum, le temple se compose de cours à portiques précédées chacune par un pylône, ainsi que d’un sanctuaire divisé en 3 salles hypostyles et un naos flanqué de chambres.

L’entrée ne se compose pas d’un pylône classique mais d’une tour à étages rappelant l’architecture syrienne. A l’étage des appartements étaient décors de gracieuses danseuses. Sur la gauche, la chapelle des divines adoratrices, petite série de chapelles funéraires bien conservées

Sur le 1e pylône à gauche on aperçoit le roi tenant les cheveux d’un groupe ennemis. Le portique gauche de la 1e cour ouvrait à l’origine sur le palais royal et en constituait la façade. Son mur est interrompu par une ouverture, la fenêtre de l’apparition, sorte de tribune élevée à 2m du sol. Les reliefs en creux sont plus profonds que d’habitude. On distingue un décompte macabre de mains et de pénis tranchés. Chaque unité de l’armée était récompensée en proportion de ces dépouilles. De chaque côté des piliers (osiriaques et chapiteaux papyriformes).

La 2e cour en meilleur été, est bordée sur 2 côtés de portiques à 5 colonnes. Beaux restes de polychromie. Les couleurs vives donnent une idée du décor bariolé qui devait égayer le temple.

A partir de la 1e salle hypostyle, dont ne subsistent que les assises des 24 colonnes qui en soutenaient le plafond, le temple est ruiné. Les 3 salles hypostyles sont entourées de chambres. 5 d’entre elles étaient réservées au trésor. Dans la 2e, on peut voir des babouins honorer la barque royale en compagnie du roi. La dernière donne accès au naos divisé en 3 chapelles consacrées à la triade thébaine. Les parois internes du temple sont ornées de scènes religieuses, telles que les offrandes aux dieux ou les grandes fêtes religieuses. Les parois externes illustrent les victoires militaires.

 

   

   

   

   

 

En fin d'après midi, nous avons visité le MUSEE de Louxor.

Le long du Nil, après l’hôtel Mercure, 6h-13h, 16h-21h ; 80LE, app photo interdit

Ce musée est une réussite et sa visite est un complément intéressant. Il expose de la statuaire, des éléments d’architecture et des objets provenant des temples et des sépultures de Thèbes. Comparé au musée du Caire, on remarque un réel un effort dans la présentation.

Entrée :

Impressionnante tête colossale d’Aménophis III en granit rouge de plus de 3m de haut

Rez-de-chaussée

Tête du roi Sésostris III témoigne par les plis du visage du réalisme du moyen Empire ; davantage être humain que pharaon divin, trouvée au grand temple d’Amon à Karnak

Thoutmosis III en schiste vert. Cette pierre au grain fin une fois polie a un aspect mat qui rend parfaitement le velouté de la peau. Le visage est de toute beauté, l’anatomie parfaite.

La tête en bois doré provenant de la tombe de Toutankhamon

Au milieu le dieu-crocodile Sobek de 2.50m de haut

Nouvelle salle rez-de chaussée :

Dans une petite pièce sombre est conservée la momie d’Ahmosis. A ces côté sa hache de cérémonie sur laquelle il figure en train de tuer ses ennemies. Dans une 2e pièce se trouve la momie présumée de Ramsès 1e

1e étage

Vitrine qui regroupe le mobilier funéraire de Toutankhamon, les cercueils et momies de Shepenkhonsou et Neskapachouty. En face sont reconstitués 2 murs de talatates du temple d’Aton à Karnak d’une longueur de 18m. Ce sont des blocs de grès ou de calcaire, sculptés en bas-reliefs, uniquement employés à l’époque amarnienne. Leur décor illustre la vie du roi et celle du temple. Enfin, 3 têtes d’Aménophis IV Akhénaton au visage anguleux (moi, il me fait peur!)

Salle de la cachette : à droite du rez de chaussée, au sous sol

Dans cette salle sont exposées les statues découvertes dans la cour du temple du Louxor. La plus belle est la statue d’Aménophis III en quartzite rouge. Debout sur un traineau dans une attitude de la marche, elle se distingue par la finesse du modelé, la pose majestueuse. Le sculpteur n’a poli que les chairs accentuant ainsi leur éclat.

Voir aussi les 2 groupes formés par Amon et le roi Horemheb en granit noir ainsi que les 2 déesses Iwnit et Hathor et le groupe en calcite d’Amon et Mout.

 

Le lundi, nous avons effectué une journée d'excursion à ABYDOS (matin) puis à DENDERAH (l'après midi).

 

Mardi, nous avons visité LE TEMPLE DE KARNAK

6h-17h30 

Le site couvre 100ha. Datant de 4700ans, il reste la plus grande structure religieuse jamais bâtie au monde. Il ne s’agit pas seulement d’un temple mais d’un gigantesque complexe. Les temples s’organisent en 3 ensembles : celui d’Amon au centre, celui de Mout et son épouse au sud et au nord celui de Montou, dieu de la guerre (fermé au public). On peut y ajouter, à l’est, la zone consacrée à Aton. A ce jour à peine ¼ de la surface a été fouillé

Le Temple d’Amon

Son enceinte longue de 2400m est percée de 8 portes. Orienté EO, le temple de Karnak suit la course diurne du soleil tandis que les édifices de l’axe secondaire (7e au 10e pylone) sont parallèle au Nil. Grosso modo, chaque ensemble est composé d’un temple principal au centre, dédié au dieu, où seuls les grands prêtres sont admis. Autour s’étendent d’autres petits temples, de toutes tailles, de toutes formes. Chaque ensemble possède un lac sacré où se déroulaient les cérémonies. Le temple est entouré d’une enceinte en brique de terre de 8m d’épaisseur

On suit tout d’abord une allée bordée des 2 côtés de criosphinx, corps de lion à tête de bélier, animal sacré d’Amon. Entre les pattes de chaque bélier, le pharaon Ramsès II, protégé par la bête

1e pylône : le plus grand et le moins vieux des édifices (XXX dyn). Comme dans tous les temples égyptiens, les passages majeurs entre les différentes parties sont marqués par un pylône, sorte de portail monumental. Le temple d’Amon possède 10 pylônes.

La grande cour : bordée de portiques de chaque côté, c’est la plus vaste d’Egypte (100m sur 82m) : des 10 colonnes de plus de 20m qui l’ornait, il en reste une dont le chapiteau est en forme de papyrus ouvert, seul vestige d’un kiosque. Cette grande cour était autrefois couverte d’un plafond en bois. Elle accueillait sous Ramsès II, les processions des barques sacrées.

Sur la gauche, juste après l’entrée, le temple reposoir de Sethi II qui servait de reposoir aux barques sacrées. Il se compose de 3 chapelles; sur les murs Sethi II fait des offrandes aux dieux.

Sur la droite de la cour s’ouvre le temple de Ramsès III. 2 Statues de Ramsès III en gardent l’entrée. Sur 3 cotés, rangées de statues d’Osiris. Scène de processions sur les murs

Sur la gauche du temple, une porte donne sur l’espace dégagé où se trouve le temple de Khonsou. Sur le gauche, le long des propylées du sud, scènes historiques relatant l’attaque égyptienne du temple de Salomon à Jérusalem

Revenir face à l’entrée du 2e pylône : sur la gauche, une rangée de béliers. Juste à gauche avant l’entré de la salle hypostyle, statue haute de 15m du roi Pinedjem avec une petite femme entre ses jambes. En face, une statue en granit rouge de Ramsès II

La salle hypostyle : clou de la visite ; ensemble de 134 colonnes massives et imposantes, hautes de 23m, dont les chapiteaux sont enforme de papyrus. Avec ses 102m de long et 53m de large, elle est un lieu magique par la lumière diffuse qui s’en dégage. Les plafonds ont des reliefs peints qui ont conservé leurs couleurs d’origine. Côté latéral droit, scènes des victoires de Ramsès II. Les scènes en sortant par le côté nord relèvent de la propagande politique. Sethi 1e précède un cortège de prisonniers et un convoi de butin au retour d’une campagne en Asie Mineure

3e pylône : Il ferme la grande salle hypostyle. Il correspondait à l’origine à la façade du temple d’Aménophus III qui n’existe plus.

La cour d’Aménophis III (après le 3e pylône) : des 4 obélisques de granit rose qui trônaient là, il n’en reste qu’un ; il fut dressé par la reine Hatchepsout. Dessin d’une finesse extrême, il culmine à 22m

Du 4e au 6e pylônes, le temple est moins bien conservé, peu de choses des 5e et 6e pylônes. 4e pylône marquait autrefois l’entrée du temple érigé au début du Nouvel Empire (Thoutmosis 1e). De ce roi, ne restent que les statues colossales alignées le long du mur coiffées de la couronne rouge (côté nord) et blanche (côté sud). Deux obélisques d’Hatchepsout (dont un seul subsiste) se dressaient devant le pylône à une hauteur de 30m. Ils étaient probablement plaqués d’or. Précédant le sanctuaire des barques sacrées, 2 colonnes présentant les 2 fleurs symbole des hautes et basse Egypte. Derrière le reposoir, vaste espace où s’élevait le temple primitif du moyen empire. Il n’en reste que les soubassements.

Au fond, Akhmenou (salle des fêtes), reconnaissable à ses colonnes et à sa rangée de gros piliers carrés. Le pharaon s’adonnait à des rituels destinés à régénérer sa force. Le monument se divise en 3 ensembles : la grande salle à colonnes et à piliers (salle des fêtes), les salles sud (sokarienne), et nord (solaire). On peut y admirer de nombreuses peintures qui donnent un bel exemple de polychromie dans l’art égyptien.

Sortez de la salle des fêtes : autour des 4 colonnes en forme de papyrus, plusieurs murs sont couverts de représentations de plantes diverses

Sur le côté nord, se trouvent diverses chapelles parmi elles : la chambre des ancêtres (décor original au musée du Louvre).

Le temple oriental de Touthmôsis III : présente en façade un portique constitué de 6 colosses osiriaques à l’effigie du roi. Une porte centrale permet d’accéder au centre. Le fond su sanctuaire est occupé par un monumental naos en calcite. A l’intérieur, 2 personnages sont taillés en haut relief, représentés assis sur un trône

A proximité de l’enceinte se succèdent d’est en ouest, des chapelles osiriennes, un édifice appelé Trésor de Chabaka, un petit temple. Dans la dernière chapelle, enfouie dans l’obscurité, une statue de lionne éclairée par un rai de soleil provenant d’une ouverture percée dans le plafond

Le temple de l’Est de Ramsès II : au delà de la porte enserrée dans un mur d’enceinte en brique crue, 2 piliers osiriaques annoncent une cour à péristyle, dont les murs sont décorés. Sur le passage de la grande porte centrale est gravé un texte évoquant le temple d’Amon

Revoir sur ses pas et tourner à droite pour découvrir le lac sacré de 120m sur 77m. Au fond, les maisons des prêtres. Devant, un scarabée géant de l’époque d’Aménophis III (en faire le tour porte chance)

Les pylônes du sud et le temple de Khonsou

A hauteur de la salle hypostyle sur la droite, s’étend la cour de la cachette. On y découvrit 800 statues de grande taille et plus de 170000 figurines en bronze ; la plupart des statues sont au musée du Caire. Cette cour annonce une grande allée processionnelle balisée par 4 pylônes en cours de remontage

9e pylône : c’est ici que l’on retrouva les débris du mur de Talatates (musée de Louxor)

Dromes : bordé de sphinx mène au temple de Mout, fermé pour fouilles

Le temple de Khonsou : ce temple est consacré au fils du dieu Amon et de la déesse Mout. Il fut édifié par Ramsès II. Dans un état remarquable, bien proportionné, il comporte de nombreux bas-relief. Superbe frise de condors sur le plafond et statue de babouin au milieu.

Devant le temple, allée de sphinx dont il ne reste que 3 représentants. Le temple lui-même présente un pylône aux belles proportions.

1e salle intérieure : double rangée de grosses colonnes en forme de papyrus.

A l’entrée de la 2e salle, beau linteau où l’on retrouve le cobra sacré et l’aigle.

Dans la 3e salle, tout autour, bas-reliefs où les visages des dieux et pharaons se révèlent d’une grande finesse. Scènes représentant des cérémonies d’offrande pour l’essentiel. Pour finir, on débouche sur l’avant-sanctuaire et le sanctuaire

A gauche du temple de Khonsou s’élève le temple d’Opet, la déesse hippopotame (en travaux). Sur la façade latérale la plus proche de Khonsou, frise extraordinaire montrant des femmes dans des scènes d’offrandes ainsi que des frises hiéroglyphiques dans un très bon état.

   

   

   

 

        

 

ET LE TEMPLE DE LOUXOR

Entrée par la corniche ; 6h-21h ;

Sa construction fut entamée par Aménophis III (1400 av JC) et poursuivie par Ramsès II. Il était relié au temple de Karnak, auquel il était relié par une allée de 700 sphinx longue de 2.5km. Le tout était bordé de pièce d’eau, de reposoirs et de jardins. Il n’en subsiste aujourd’hui qu’une petite portion.

Le 1e pylône, de 24m de haut et 65m de large es flanqué de statues monumentales de Ramsès II et dominé par un seul obélisque. On observe un relief avec des scènes de bataille.

En pénétrant dans la grande cour de Ramsès II, longue de 50m et large de 57m, à gauche la mosquée d’Abou el-Hagag, construite sur un épais remblai du temple. La cour était primitivement flanquée d’une double rangée de colonnes. 11 statues d’Aménophis III en granit rose se tiennent debout entre les colonnes devant le 2e pylône. Les murs de la cours sont illustrés de scènes d’offrandes où l’on peut voir les 17 fils de Ramsès s’avançant en procession vers le temple, suivis de taureaux ornés de guirlandes

2e pylône, on pénètre dans la colonnade coiffée de chapiteaux papyformes. Elle est longue de 52m et se compose de deux rangées de 7 colonnes hautes de 15 m. Sur le mur de droite, derrière les pylônes, une longue frise illustre la procession des barques. Plus loin, dessins de chars et de chevaux. Vers la fin de la frise, à hauteur des yeux, on retrouve les danseuses acrobatiques.

Suit une cour carrée, bordée sur 3 côtés d’un foret de colonnes (60) papyriformes avec portiques ; La salle hypostyle avec ses 32 colonnes (4 rangées de 8), elle forme un magnifique ensemble avec la cour précédentes. Elle prélude au plan complexe des différentes petites pièces du sanctuaire : le vestibule, la chambre des offrandes puis le sanctuaire destiné à accueillir la barque sacrée du dieu Amon. Des restes de polychromie sont visibles au bas des colonnes. Le mur est décoré sur 3 registres : offrandes d’animaux à Amon, roi tenant des sceptres, roi accompagné de son ka. Alexandre la grand est gravé dans le pierre avec les principaux dieux égyptiens dont un Amon ithyphallique.

Naos : Il est entouré de plusieurs salles dont la chambre de la naissance d’Aménophis III. En visitant la chambre gauche du sanctuaire, on voit aussi la mère d’Aménophis III s’unir au dieu Amon pour donner naissance au pharaon (de droite à gauche et de bas en haut)